Aujourd’hui il est question de la constitution d’une équipe projet spécialisée.

Il n’existe pas de projet sans équipe projet. Même le meilleur des gestionnaires de projet ne sera pas en mesure de soutenir un projet à lui tout seul. Sébastien devait donc s’entourer d’une équipe.

Sébastien connaît beaucoup de monde à Montréal aussi bien dans le milieu professionnel qu’universitaire. Et cela, grâce à ses expériences passées, en raison de ses études, ou bien pour avoir fait du bénévolat pour le PMI-Montréal. Les premières personnes qu’il a sollicitées sont évidemment les gens de son entourage. Entourage en qui il a confiance, et dont la vision du travail rejoint la sienne; c’est à dire professionnalisme, rigueur, atteinte des objectifs, prêt à relever de nouveaux challenges, et ayant un esprit aventurier et d’équipe.

Un des défis, lorsqu’on travaille avec des amis/proches, c’est bien entendu la mince frontière qui existe entre le monde personnel et professionnel. Comment être sûr qu’une belle amitié ne sera pas ruinée à la fin du projet ? Ou au contraire, en ressortira-t-elle plus riche et soudée ? Sébastien a fait son possible pour être juste, droit, et traiter son équipe en membres à part entière en les sollicitant pour toutes décisions à propos du projet. Il a été franc et transparent, ne laissant jamais aucun non-dit ou conflit s’envenimer. Son leadership participatif, et son envie de voir chacun des membres ressortir de ce projet avec un bagage qui leur permettrait de s’envoler vers de nouveaux horizons lui ont permis de déléguer, et de faire confiance, tout en faisant son travail de contrôleur pour valider que le tout avance bien selon les planifications prévues.

Au-delà de l’importance d’avoir les auteurs tous arrimés dans la même direction, la clé du succès a été sans conteste le rôle joué par le designer-graphique, Alex Sauvageau, qui n’a pas eu la tâche facile. Perfectionniste, méticuleux dans son travail et reconnu pour son esprit allumé et innovateur, il a dû trouver le chemin pour s’imposer et se faire entendre afin de faire respecter les échéanciers pour permettre une publication dans des délais raisonnables.

Pas toujours évident d’investir son temps personnel dans un projet qui sort du cadre professionnel. Et cela, parce que le risque est grand de se retrouver qu’à passer son temps à travailler. D’ailleurs, l’amitié entre Alex et Sébastien a vécu quelques remous puisque ce projet a été très éprouvant mentalement et physiquement. Néanmoins, le professionnalisme des deux a toujours permis de rester loin de la crise amicale. Ces deux-là ont été assez intelligents pour dissocier ce projet de leur amitié.

Leur rôle ? Sébastien était l’intermédiaire entre les deux co-auteurs, et Alex, s’efforçant à la fois de maintenir le rythme de travail souhaité par Sébastien, afin d’éviter que le projet ne s’étire dans le temps, mais aussi s’assurer le respect de la qualité du travail, pour que cet ouvrage soit à la hauteur des réputations des trois auteurs.

Un des moments les plus éprouvants aura été la relecture et mise en page finale par Alex et Sébastien. Ce dernier aura passé un jour et une nuit chez Alex, rue Chambord à Montréal, pour passer à travers les 163 pages qui venaient d’être écrites et éditées. Un travail de titan, un travail de moine à valider la moindre faute d’orthographe, de sens ou de virgule. Un travail d’équipe où l’un relit et corrige pendant que l’autre finalise la mise en page jusqu’au point final où ils ne le réalisent pas encore mais… le livre est terminé. Une émotion était palpable, un poids s’abattait comme si cela n’était pas possible et ne pouvait pas arriver. Un projet de livre qui venait de se concrétiser. Alex et Sébastien tenaient la version PDF finale de ce qui deviendrait le premier ouvrage d’une collection, le Guide du PCO – contrôleur de projet.

Pour un projet avec autant de zones floues à explorer, et dont le budget était principalement calculé pour être dépensé dans l’édition et la promotion du livre, Sébastien a dû s’assurer de la motivation des membres de son équipe. Bien souvent bénévoles et étudiants ou jeunes professionnels, ils ont choisi de plonger la tête la première dans cet incroyable travail que représentait la publication d’un ouvrage dans un milieu aussi établi que peut l’être la gestion de projet, pourtant régi par ce qu’on appelle le PMBok. Quelle audace, quel culot d’imaginer aller compléter par leur littérature un ouvrage international référence en la matière. Et pourquoi pas devenir une référence en PCO – contrôleur de projet, comme Sébastien le répétait à son équipe.

Lorsqu’on demandait aux membres de l’équipe pourquoi s’investir dans ce projet, la réponse la plus fréquente était de parler de l’engouement, de la passion avec laquelle Sébastien présentait le projet, la manière dont il était capable de faire voyager son équipe dans un monde imaginaire du PCO, et de leur transmettre l’envie de partager cette connaissance.